- remballer
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1 ♦ Emballer (ce qu'on a déballé). Représentant qui remballe ses échantillons. — Absolt, Fam. Allez, on remballe ! ⇒ 1. ranger. — N. m. REMBALLAGE .♢ Fam. Remballer sa marchandise : renoncer à proposer qqch., à le faire valoir. — Fig. Il peut remballer ses compliments, les garder, ne pas les dire.⊗ CONTR. Déballer, 1. étaler.Synonymes :- envoyer promener (familier)- rabrouer- rembarrer (familier)- remiser (populaire)remballerv. tr.d1./d Emballer de nouveau (ce qu'on a déballé).d2./d Fig., Fam. Répondre vivement à qqn en lui exprimant son désaccord. Syn. Fam. (France rég.) rembailler.⇒REMBALLER, verbe trans.A. — Remballer qqc. Remettre des marchandises dans les emballages d'où elles avaient été extraites pour être présentées. Le monsieur attendait, nourrissant une idée: « Allons, mes petites chattes, dit-il, il faut les essayer [les jarretières]. » Ce fut une tempête d'exclamations (...). Lui, tranquille, attendait son heure. Il déclara: « Vous ne voulez pas, je remballe » (MAUPASS., Contes et Nouv., t. 1, Mais. Tellier, 1881, p. 1187).♦ Fam. Remballer sa marchandise. Renoncer à la proposer, à la faire valoir. (Dict. XIXe et XXe s.). Remballer son compliment. Synon. de rengainer son compliment.— P. ext.♦ Mettre, remettre dans ses bagages (pour partir). Arrange-toi, ma fille, pour avoir tout remballé dans une demi-heure (...) Nous retournons à la ville (BALZAC, Vieille fille, 1836, p. 352). Quand il fallut chercher un hôtel, remballer partie de ses affaires pour les y emporter, etc., il soupira: que de temps elle lui faisait perdre cette petite! (MONTHERL., Démon bien, 1937, p. 1315).♦ Ranger (ce dont on s'est servi) avant de partir. Le client du fond vient de commander deux nouvelles bouteilles, dont une pour l'orchestre. Ne remballez rien. Je vais lui demander ce qu'il veut qu'on lui joue (ANOUILH, Sauv., 1938, I, p. 148).B. — Remballer qqn (fam.). Repousser vivement. Synon. fam. envoyer promener, rembarrer. Se faire remballer. J'ai encore pris sur moi de venir parler à Janet. C'était pas de bon gré, je vous l'assure, il m'avait déjà salement remballé. Cette fois-là, il s'est découvert. Ce qu'il m'a dit vous ne pouvez pas vous en faire une idée (GIONO, Colline, 1929, p. 179).REM. 1. Réemballer, verbe trans. Remettre dans un emballage, dans son emballage. Soyez assez bon pour me renvoyer mon dessin bien réemballé dès que vous aurez une occasion sûre, avec le nombre d'exemplaires de la gravure, que vous pourrez me donner (HUGO, Corresp., 1860, p. 339). 2. Remballage, réemballage, subst. masc. Action de remballer. (Dict. XIXe et XXe s.).Prononc. et Orth.:[
], (il) remballe [-bal]. Att. ds Ac. 1835-1935. Étymol. et Hist. 1. 1539 « emballer de nouveau » (EST.); 2. 1846 verbe pronom. « se mettre de nouveau dans un véhicule » (SAND, Corresp., t. 2, p. 359); 3. 1880 remballer qqn « refuser à un examen » (LARCH. Suppl., p. 110); 1896 id. « le rembarrer, l'envoyer promener » (DELESALLE, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., p. 246). Dér. de emballer; préf. re-. Fréq. abs. littér.:10.
remballer [ʀɑ̃bale] v. tr.ÉTYM. 1549; de re-, et emballer.❖1 Emballer de nouveau (ce qu'on a déballé). || Représentant qui remballe ses échantillons (cit. 3). ⇒ Réemballer. — Absolt. || Allez les ménagères, trois francs les salades, avant que je remballe ! — ☑ Loc. fam. Remballer sa marchandise, renoncer à la proposer, à la faire valoir. — Fig. et fam. || Remballer son discours. || Il faut remballer ses compliments, les garder, ne pas les dire.2 Fam. Rembarrer. || Se faire remballer.0 (…) j'ai encore pris sur moi de venir parler à Janet. C'était pas de bon gré, je vous l'assure, il m'avait déjà salement remballé.J. Giono, Colline, in Œ. roman., Pl., t. I, p. 208.❖CONTR. Déballer, étaler.DÉR. Remballage.
Encyclopédie Universelle. 2012.